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Espèces d'espaces
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1 novembre 2007

On n'est pas des maigrichons.

Ici-bas, tout le monde profite.
Saucisson Oggy a pris quelques rondeurs depuis que la vétérinaire nous a dit "elle est fichue, ne restreignez pas sa nourriture". Bon, ben on n'a pas restreint. L'exceptionnel Pierre-Pitou arbore de jolies cuisses de All Black (mais c'est pas de la piquette, c'est que du naturel !). Antoine-mon-mirifique a délaissé son 36 fillette pour un 42 monsieur. Moi-même, après traitement aux hormones et grossesse épanouie, je me sens grasse comme un loukoum beaucoup plus femme.
Faut dire qu'autour de nous, y'a pas beaucoup de majorettes :
"La confiture, on peut abuser, c'est que du fruit." (Mémé Pierrette)
"Faut mettre de l'huile avec le beurre, ça annule" (ça c'est pas de moi, je vous jure, Monique, c'est une copine de mon frère qui nous l'a affirmé en nous regardant dans les yeux).
"Le confit, ça fait pas grossir." (?) (euh... moi, peut-être ?)
"Boire de l'eau ? Pourquoi ? Je suis pas malade." (Pépé Marcel)
"Le beurre, aaah, mais c'est trèèèès nocif. Vaut mieux mettre de la crème épaisse." (Jean-qui-strophe)

A l'ère du tout diététique, salles de sport et autres tristeries, tristes sires nous disent qu'il faut maigrir, décharnons-nous, c'est fini l'oralité-plaisir, faut manger de l'utile, et que ça soigne même, que ça nous soigne de notre charnelité, de notre en-dedans bien tristounet, ingurgitons de l'omèga 3 et du bio-retenseur de cuisse, bouffons notre bonheur, c'est sûr, c'est la
margarine qui rend heureux.
Notez que pour bio-retendre le cerveau, ils n'ont pas cherché.
Manger seulement parce-qu'on a faim et que c'est bon, c'est de l'ordre de l'engagement politique, bientôt.
Dans ce cas, et pour paraphraser un copain célèbre (bisous Philou), demain, j'entre en confit.

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Commentaires
L
Mon beau François,<br /> Je comprends bien les dommages collatéraux(en ce qui concerne l'esthétique, j'aime pas les maigrichons). J'étais -ce jour-là, mon François- un peu remontée contre une publicité qui vantait une margarine anti-cholésterol. Et je crois que le bât blesse quand la nourriture devient un médicament, un anti-dépresseur, un remède au mal de vivre. J'adore les carottes du Pouget, à la vapeur. Pas pour les fibres, le bêta-carotène et la vitamine truc. Parce-que bon sang, c'est bon une carotte, doux et très sucré avec une pointe d'amertume et de verdeur.<br /> Dis, tes ris de veau à la crème, c'est perso ou tu partages ?
F
Je ne sais qu'en penser, à vrai dire, de tout ce que tu dis dans ce texte sur "la condition diététique". Je trouve que bien sûr, tu as raison (ça m'arrange, en plus...) le droit (voire le devoir) de se faire plaisir et je revendique les ris de veau à la crème et les pieds de cochon en gelée. Mais tu comprends, Laurie, l'ignoble surcharge pondérale, laide et douloureuse... Ce n'est pas tant le regard des autres, dont je me contrefouts encore plus depuis le départ d'Eric, que les dommages collatéraux: monter des escaliers sans souffler par exemple, ou simplement aller à la Fnac à pied depuis chez moi. Tu as raison concernant l'obligation poétique du "plaisir de vivre" mais à quel prix, quand on arrive à un certain âge?<br /> Bon, je n'ai pas trancher non plus. Je n'en sais rien.<br /> François, l'homme qui t'aime depuis le premier matin.
V
on signe où pour la pétition?<br /> Je tiens les banderoles aussi...<br /> Moi j'aurai bien chaud cet hiver avec ma bouée!
M
Tant pis, j'ose un "vaut mieux faire envie que pitié" !
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