Pour paraphraser un copain célèbre (coucou,
Pour paraphraser un copain célèbre (coucou, Georges) : "Y'a tout-à-l'heure deux ans d'malheur..." Pour la première fois de ma vie, je consigne, je note, ça ne peut pas rester en moi. Des détails. Je pense à la dernière clope, j’essaie de retrouver et tout-à-coup ça devient vital, je n’arrive pas à décoller du matériel et de l’insignifiant, je panique quand je ne me souviens plus d’un mot, tout mon esprit concentré à garder le dérisoire. Dernière soirée ensemble je ne sais plus de quoi on parle. Je te vois assise sur le canapé et je te propose de rester, j’ai envie que tu restes, qu’A. a fait une tartiflette et tu restes en riant « Alors là, je suis convaincue ! » On boit du Vouvray et la tartiflette est bonne. On parle de politique mais je cherche je cherche et ce n’est pas très précis. Comme d’habitude je te regarde partir sur le pas de la porte et je dis « Rentre bien ». Des fois je pense et si c’était la dernière fois mais pas là. Tu dois avoir un de tes gros pulls en laine et un joli foulard je pense l’écharpe blanche qu’A. t’avait donné.
Je n’ai revu qu’une boîte et il faisait froid et on m’a dit que c’était toi dedans.
J’y ai cru parce-que c’était vraiment une très grosse boîte.