Poulette ?

29 janvier 2008

Je crois que la poule est le seul animal qui ne me procure aucune émotion. Ni attendrissement, ni révulsion, rien, nada, tracé plat. Je m'en fous, de la poule.
Tant qu'on est à parler galliforme, nous avons rencontré aujourd'hui Philippe (faut l'appeler comme ça, c'est plus sympa) et Philippe avait très envie, au téléphone, de nous présenter une maison "trop bien" et que si je voulais faire un crédit de quelques dizaines de milliers d'euros, il en avait une "encore plus trop bien". Face à mon refus (pour l'instant encore) poli, l'agent immobilier me lâche : "Oui, bon, votre mari sera là demain, j'en parlerai avec lui".
Rentre chez toi poulette, on va causer pognon entre hommes.
Le ton est donné.
Le lendemain, nous attendons donc Philippe place de l'Eglise. Lui nous attend place de la mairie.
Je vous le dis, on va s'entendre.
Quand nous le trouvons enfin, le Philou (c'est encore plus sympa) nous emmène voir la maison... Déjà jusque là on trouvait ça très très loin, mais il restait en fait encore quelques dizaines de kilomètres à faire, en bombardant parce-que Philou, c'est le roi de la route. Nous arrivons donc devant une grande maison carrée qui sent comme chez Mémé, c'est le fin fond de la cambrousse la plus totale et ça s'appelle... Poule-les-Echarmeaux. Y'a pas une boulange à moins d'1/2h de bagnole, y'a pas d'école sauf en train, y'a rien, en fait, que des maisons et des poules. Wow.
Philippe (restons-en là) nous affirme que c'est à 40mn de Lyon (en conduisant comme Philippe, OK...), que c'est une opportunité, que de toutes façons avec notre budget on trouvera jamais, oh là là, qu'est-ce-qu'on croit. Il nous emmène quand même voir une autre ~~cagette~~ maison à fort potentiel, moi je suis rétamée, dépitée, transie, je m'imagine vivre ici toute seule dans ce froid de poule (y'a pas de raison que ce soit toujours le canard qui trinque) et encore, il y a du soleil aujourd'hui... C'est fou comme l'~~escroc~~ agent immobilier a un pouvoir sur mon moral en ce moment, et lui là, il me le met à zéro.
Sans regret, nous quittons Philippe, qu'on imaginerait volontiers tenter de nous fourguer un blouson en cuir, tant qu'il y est. Et puis décidément non, ce n'est décidément pas supportable... "Tu viens chez moi, j'habite à Poule..."