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Espèces d'espaces
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28 septembre 2007

La terre à Toto

J’ai dans les mains La terre à Toto. Thomas Pitiot, connais pas. Parce que j’aime bien la couverture, je serre l’album dans ma poche comme un goûter surprise. J’avais envie de faire une rencontre et j’ai rencontré un immeuble entier, tapé à toutes les portes ; je connais ces gens depuis toujours. La terre à Toto foisonne de vies esquissées, étrangement familières, curieuse galerie de portraits des ″recalés de l’existence″, entre révoltes et éclats de bonheurs…
Des chemins de traverse où se croisent guitares, percussions africaines, piano, violon alto, saxophones (entre autres!) et la voix étonnante de Thomas Pitiot, son drôle d’accent de nulle part et partout. Les arrangements impeccables apportent une cohérence, presque une évidence à l’ensemble. Comme un remède à la caricature, l’émotion semble n’être jamais où on l’attend. On oscille souvent entre sourire et larmes aux yeux (L’anthropologue, P’tite sœur), un reggae nous entraîne dans la vie d’une prostituée, « Pour un destin jambes ouvertes, bouches cousues et crève cœur » (Petite craquette), un rigolo cloude enrhubé se fait satire sociale au détour d’un couplet…
Entre révolte insufflée et textes poétiquement engagés, La terre à Toto donne envie d’aimer les gens comme l’amoureux de l’Asiacaine :
« Tu m’as confié tes rêves et prêté ta pirogue
Livré des récits fleuves sans fin sans épilogue
Quelle bonne idée d’s’emmêler avec ton sang mêlé
J’ai la bobine ébouriffée au moins pour des milliers d’années »
(Mon asiacaine)

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