Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Espèces d'espaces

Espèces d'espaces
Publicité
17 avril 2010

Madame est servie...

La première semaine de travail. Si je ne craignais pas les références littéraires douteuses, j'aurais volontiers intitulé ce papier "Stupeur et tremblements". Dégourdir mes neurones rompus au management familial mais rouillés pour tout ce qui concerne la vie professionnelle n'est pas une mince affaire. M'adresser à des personnes dont l'âge dépasse celui de l'entrée en petite section relève du parcours du combattant (surtout face à des collègues chagrines de devoir m'assister dans mes démêlés avec la photocopieuse). Outre la coalition formée conjointement par l'imprimante quadrichromie, l'affranchisseuse capricieuse et un standart digne du tableau de bord du dernier concorde, il me faut également affronter les soupirs appuyés de ma voisine de bureau avant même que je lui ai demandé une aide quelconque, les regards entendus qu'elle échange avec notre troisième condisciple quand je me débats pour envoyer un fax, leurs moues navrées quand elle me lâchent "Ah, mais personne ne t'a dit que tu devais aussi t'occuper de ce dossier ?"... Hostilité palpable à laquelle j'oppose un sourire irritant d'enthousiasme inaltérable.
C'est que je suis heureuse de travailler, mon bon lecteur. Heureuse, portée, perchée, rien n'entame mon envie d'en découdre : venez donc, photocopieuse récalcitrante, tableur excell malveillant, trentenaire disgrâcieuse ! Pour qui a vécu deux ans à la campagne avec pour seule compagnie sociale un fan de Johnny et le résultat improbable du croisement entre Régine et une prothèse externe, tout autre contact relève de la rencontre onirique.
Tandis qu'à la maison, la relève est assurée de main de maître : et qui qui c'est qui assure les goûters, les petites purées maison tout en nettoyant la douche le fer à repasser entre les dents ?

papa

Publicité
Publicité
5 avril 2010

La femme au foyer - Mythes et réalités

Je n'en étais pas en bigoudis et en peignoir. Je lisais le Monde, encore, France Inter en fond sonore. J'avais parfois une furieuse envie de me retrouver dans un immense centre commercial bondé, mais sans enfants. J'avais l'impression que j'étais moins fatiguée quand je travaillais. Je me demandais si je serais encore capable d'avoir un supérieur. Certains jours, n'importe quel interlocuteur de plus de trois ans faisait l'affaire, voisine cotorep, boulangère mono-neuronale, poule, poupée qui parle*. J'ai développé des trésors d'imagination pour aller chercher des bûches dehors sans pourrir le ménage tout frais de la cuisine, les neurones phagocytés par le respect de l'équilibre alimentaire de trois bonshommes en pleine croissance.
Je n'avais jamais imaginé qu'on puisse faire autant de choses en même temps.
Malgré toute ma bonne volonté, j'étais organisée comme une patate, dépassée par les évènements, furieusement récalcitrante aux bons conseils de Marie-Claire, heureuse quand même au milieu des éclats de rire d'enfants et du linge à repasser.
Il y avait des signes, déjà : mon petit dernier allait avoir 1 an et je n'étais même pas enceinte...

Caroline Ingalls rend son tablier (et son merlin), adieu couches lavables et purées maison, adieu "Chut les enfants, Papa travaille", bonjour pommes noisettes surgelées, petites ballerines grises jamais portées, bonjour auteurs du monde entier et émulation intellectuelle...
Voilà, mon bon lecteur, tenace et fidèle compagnon, mon retour blogal s'accompagne d'un scoop : je retourne à la mine !

2_octobre_2007_004

* (pensée sémounesque et nostalgique à mon amie Fanny-P.)

2 avril 2010

Y'a quelqu'un ?

Trou noir. Vaste champs des possibles. Une si longue absence peut-elle encore se justifier ? Je pourrais vous raconter le long hiver quasi sans fenêtres, mes laborieux débuts au maniement du merlin (et ma volonté farouche de faire transférer au Panthéon les cendres de son merveilleux inventeur) (pas très loin de celles du génial créateur de la bouillote), les chats qui dorment dans le poëlle, les mille détours et chemins qui sans cesse me ramenaient à vous, vous parler, et puis non, en retrait et retraite (Onfray appelle ça le retour aux forêts), page blanche et trou noir.

Il ya quelques jours, dans un chalet enneigé, j'ai ouvert les yeux sur mes amis rassemblés, leurs sourires de suprise d'anniversaire. Et voilà que tout-à-coup ça me vient comme ça, je reviens, j'ai mille choses à dire, le sang coule dans mes veines, je reviens, je reviens
Y'a quelqu'un ?

28 décembre 2009

S.

Quatre ans encore une fois jour noir
A mille lieues de toi
Mille lieues en bas

Parce qu’il n’y a plus rien à dire

A toi tu n’es plus là

De toi personne ne te connaît comme je te connais, je ne te connais pas comme chacun te connaît

C’est incommunicable ce qu’il se passe en-dessous

J’ai parlé de toi pour que la douleur me quitte parfois même pour que tu reviennes c’est fini je te dis adieu, je te dis que c’est irrémédiable c’est foutu voilà c’est foutu il n’y a plus rien à dire.

4 décembre 2009

Et la lumière fut...

DSC_0006

De retour d'exil électrique, force est de constater :
- qu'on y voit radicalement mieux
- que Dieu n'existe pas (ou si, peut-être, telle est la seule question, n'est-ce-pas, J. ?)
- que le sablage, à côté d'une saignée, c'est de la roupie de sansonnet
- que c'est fichtrement pratique, une prise électrique
- qu'un mois sans autorité paternelle ça vous pose son petit monstre
- que finalement, la vaisselle de Mémé va garder encore quelques temps cette délicate patine de plâtre
- que la seule chose, enfin, qui risque de s'illuminer ici est le sapin de Noël ...

Publicité
Publicité
4 octobre 2009

Où la responsabilité inhérente aux choix de vie le dispute avec l'envie primaire de rejeter la faute sur les autres. Très fort.

"- Maman, tu joues à petit garage avec Pierre ?
- Non mon chéri, tu vois, Maman travaille (réponds-je les mains dans l'eau de vaisselle)
- Ah non Maman, Papa travaille. Maman : zézette."

IMG_3740

18 septembre 2009

Que sont mes amis devenus ?

DSC_0062
Photo JC

L'exercice est absolument terrible.
Un carton, déménagé depuis 15 ans, jamais ouvert, qui refait surface. Il contient des lettres que mes ami(e)s d'alors m'avaient envoyé. Je vous l'avoue, j'ai toujours eu énormément de mal à jeter les courriers manuscrits, des romans-fleuves laborieusement élaborés aux petits mots grifonnés en cours pour se moquer des cheveux du prof.
Le grenier commençant à ressembler à un gigantesque marché aux puces, il m'a bien fallu trier ces lettres.
Bon sang.
Comme ces petites choses vous griffent la tête, sillons abandonnés de la mémoire, comme ces visages rejaillissent en pleine lumière, presque intacts, comme celle que j'étais renverse à nouveau le présent, tout-à-coup, à la lecture de ces missives...
Amis que j'avais de si près tenus...
Leurs détresses,  leurs blagues drôles, leurs allusions à des addictions douteuses (Comment ? Moi, je collectionnais les posters de Tom Cruise ?), leurs déclarations d'affection éternelle, nos balbutiements d'êtres pas encore lancés dans la grande cour, nos mélodrames tout neufs...

Amis grandis et devenus, leur amour souvent perdu, quelque part loin de moi.
Celle que j'étais pour eux, presque une étrangère, quelque part près de moi.

PS revigorant et plutôt personnel : Babe, attention, j'ai du lourd : j'ai retrouvé des cassettes audio...

6 septembre 2009

Vous permettez ?

Vous l'aurez peut-être remarqué, le tutoiement est de bon ton, ces derniers temps.
Relater une expérience personnelle : "Et là, tu entres, et tu te demandes ce qu'il se passe" (tu = je, dans un dessein sans doute d'universalisation, ou pour alpaguer l'intérêt du vrai tu, l'autre qui s'en fiche un peu, de ton expérience personnelle), parler aux enfants et aux ados dans les pubs : "Tu vas adorer" (tu = on est jeunes nous aussi, achète donc notre bidule), se causer dans certains milieux : "Tu étais géniale dans ce nouveau spectacle, ma chérie" (tu = tu vois je suis venue, je fais bien partie du milieu), et même, je l'ai noté, disserter dans les blogs : "Tu te demandes où j'étais passé, hein ?" (tu = nous sommes frères, blogueur, laisse-moi donc un commentaire).
Inévitablement, je pense à ce que disait un ami célèbre (salut, Pierre) :
"Aime ton prochain comme toi-même... D'abord, Dieu ou pas, j'ai horreur qu'on me tutoie."

Et puis, il me faut bien l'avouer, inconsidérément, j'aime vous (et non pas je vous aime, bien que cela se révèle adéquat dans certaines circonstances. Qui nous éloignent considérablement du sujet.) Pas le vous poseur de Bernard-Henri s'adressant à sa Barbie lyrique, pas le vous poussiéreux des nostalgiques du respect qui se perd, pas le vous hautain qui préfèrerait qu'on reste à sa place.
Pas d'abolition du tu, pas de retour du vous, j'aime simplement la possibilité du vous, son irruption dans le quotidien, sa distanciation salvatrice, parfois.

Vous donne une dimension spectaculaire aux scènes de ménage, un sens épique aux rixes automobiles.
Vous considère l'enfant comme un être pensant, offre la distinction vie privée/vie publique.

J'aime le vous timide d'une première rencontre, la curiosité aimable du vous qui ne connait pas malgré les années, le vous extravagant d'un amour désespéré (Duras) :
"Ne vous aimant plus, je n'aime plus rien, rien que vous, encore".
Vous rappelle qu'il y a toujours une distance avec l'autre que nous ne franchirons pas.

Vous permettez que je vous vouvoie ?

DSC_0037

4 septembre 2009

Tu gigotes, tu gigotes...

Enfin terminée, ouf, juste avant que Charles ne rentre plus dedans et qu'il fasse -30° que l'automne arrive, la gigoteuse grenouille adaptée du patron des Intemporels, doublée de polaire . Il a fallu méchamment brainstormer (merci Suzanne, merci Virgo) suite à ma décision inconsidérée d'ajouter une fermeture éclair et de remplacer les boutons latéraux par des rubans.

DSC_0001

Au vu des nuits... agitées que nous réserve le Charlus (nouvellement baptisé Nespresso, rapport à un bruit de respiration qui n'est pas sans rappeler le petit ustensile ménager), j'aurais peut-être mieux fait de choisir des loirs, comme motif ?...

3 septembre 2009

Bien qu'alentour l'on parle de rentrée...

... nous sommes plutôt de sortie...

DSC_0038DSC_0028DSC_0089
DSC_0032DSC_0061DSC_0104
DSC_0096DSC_0102DSC_0082
Au programme : de multiples et variées chasses à la mirabelle (adeptes du rateau ou du panier extensible ?), des bulles à gogo, un transat et des lampions, une antique recette de tarte à la mirabelle et aux spéculoos, les petits chemins de Laxou, un premier tour de manège, des barbecues gargantuesques,

des amis bons à revoir...

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité