"Ce qui me tourmentait quand je rentrais chez moi, Qui m'empêcherait de le dire ?"
Peut-être n'en connaissez-vous, comme moi, que la chanson de Dick Annegarn :
"Qu'est-ce-que je sais de ce poète-là
Sauf qu'il avait le verbe bref
Et qu'il s'appelait Attila
Attila Jozsef..."
Découvert sur les rayonnages de notre décidément surprenante bibliothèque municipale, une anthologie du poète hongrois dirigée par Georges Kassai, mis en français avec plus ou moins de relief par différents traducteurs.
Et comme à chaque fois, je donnerais tout pour comprendre la langue de l'auteur, c'est atroce cette barrière, malgré le talent de certains poètes à le transcrire je n'ai pas fondamentalement l'impression de le lire.
Et pourtant, en dépit du filtre, le talent saute à la gueule. Pas d'autre mot. (Impossible de ne pas penser à Rimbaud.)
"Sans père, sans mère, seul,
Sans berceau et sans linceul
Je suis sans Dieu et sans patrie...
Mes vingt ans, ma force grande,
Mes vingt ans je veux les vendre...
D'un coeur pur je cambriole !
Je tuerais aussi. Parole !"
Je plonge et j'en oublie un peu de dormir, parfois, depuis longtemps je n'avais pas été heurtée de plein fouet.
Je n'ose pas trop vous en dire. Courez le lire.